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Informatique et Médiévistique
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Jean-Philippe Genet

L'informatique est, depuis l'origine, au ceur des préoccupations méthodologiques des membres du LAMOP : parmi eux figurent en effet ceux qui ont fondé avec Lucie Fossier et Caroline Bourlet le Médiéviste et l'Ordinateur, et en 1986, l'International Association for History and Computing. L'informatique est présente, à des degrés divers, dans les différents programmes qui sont  présentés dans les dix premiers axes. Cependant, il m'apparaît justifié d'en faire l'un des axes programmatiques de la recherche du laboratoire dans la mesure où nous ne nous contentons pas de l'utiliser comme un outil et que nous essayons, dans ce domaine aussi, de réaliser des avancées nouvelles tant dans le domaine de la recherche proprement dite (bases de données prosopographiques, MEDITEXT), dans celui de la communication scientifique (participation à MENESTREL, conception et réalisation du site de l'équipe), et enfin dans celui de la pédagogie (SORBO, enseignement à distance etc.).
L'activité pédagogique, qui est dans ce domaine liée de façon particulièrement intime à la recherche (contenus de l'enseignement, enseignement à distance entièrement à construire) s'est considérablement développée au cours des quatre années écoulées. Tous les étudiants d'histoire de Paris I peuvent désormais bénéficier d'une formation élémentaire à l'informatique : dans le cas précis des étudiants médiévistes, ils bénéficient d'une formation aux principales familles des logiciels de recherche (bases de données, traitement lexical sous Hyperbase, et traitements statistiques jusqu'à l'analyse factorielle), et ce qui était jusqu'ici un privilège est maintenant en train de s'étendre aux étudiants des autres périodes. Cet enseignement est né et s'est développé à partir de notre formation : pour qu'il puisse garder son lien avec la recherche, il nous a paru opportun de structurer le petit groupe des enseignants responsables et de rattacher, au moins pour le moment, cette structure à notre équipe.

Le LAMOP et l'internet

Le laboratoire s'investit considérablement sur internet, et ce dans deux directions principales, la participation à Ménestrel, et la réalisation d'un site qui a d'emblée été conçu comme un site de recherche.

Ménestrel (Christine Ducourtieux, Aude Mairey, Pierre Portet, Monique Goullet)

Ménestrel : MÉdiévistes sur l'InterNet / Sources, Travaux, Références En Ligne est un réseau de médiévistes et de professionnels de la documentation, réunis au-delà des frontières institutionnelles, par la volonté d'offrir gratuitement un véritable outil de travail aux chercheurs, aux étudiants. Leur première réalisation est le Répertoire de ressources et outils documentaires sur Internet pour les médiévistes qui propose un choix raisonné et critique de sites pour les études médiévales  Ce répertoire ne cesse de s'enrichir et à beaucoup contribué à faire de Ménestrel le site
« portail » de l'histoire médiévale en France. 
Le LAMOP est signataire de la Charte Ménestrel. Actuellement,  Christine Ducourtieux est cowebmestre de Ménestrel et rédactrice de plusieurs pages du répertoire, Monique Goullet, Aude Mairey et  Pierre Portet sont rédacteurs, respectivement des pages  :  «Latin»,  «Moyen- anglais» et  «Histoire des sciences et techniques». Jean-Patrice Boudet, Helène Millet et Jean-Philippe Genet ont le dessein, à moyen terme, de devenir des ménestrels actifs ; de façon générale, les membres du LAMOP sont vivement incités à participer au réseau. 
Les projets de Ménestrel sont multiples et le répertoire a été une première réalisation importante, mais cartographier l'existant est indispensable, créer l'est également. Les ménestrels s'interrogent sur la nature des productions que le site pourrait accueillir : une liste des thèses françaises en histoire religieuse est déjà en ligne, un guide des CD-ROM... Toutefois, il semble raisonnable que la décision et la production de ressources appartiennent également à chaque institution. Ainsi le LAMOP sur son site Internet veut expérimenter ce nouveau support de production scientifique. Car à l'image du Médiéviste l'ordinateur qui a su au fil des ans entretenir une relation dynamique entre histoire et informatique (L'informatique et le médiéviste : l'apport cognitif, numéro prévu pour l'automne 2001), Ménestrel et le LAMOP entendent bien entretenir une relation tonique et vivante avec ce nouvel avatar, né des systèmes techniques dérivés de l'informatique ou articulés autour de l'outil informatique, à savoir : Internet. 

Un site internet pour la recherche médiévale 

Le site tel qu'il est ne donne encore qu'une faible idée de ce qu'il entend être. L'internet nous est d'abord apparu comme un moyen d'affirmer notre identité, encore fragile en 1997 puisque nous venions à peine de nous rassembler au sein d'une seule et même formation, venant tous d'horizons variés. Dès que Christine Ducourtieux nous a rejoint, nous avons voulu aller vite et, pour éviter de ne faire comme la plupart qu'un site de type "tourisme" ou "pages jaunes", nous sommes tout simplement partis du dossier préparé pour la signature du contrat quadriennal entre Paris I et le CNRS qui a presque intégralement été mis en ligne. Le site a fait peau neuve et le nouveau rapport quadreinnal a une nouvelle fois servi de point d'ancrage, notamment pour la présentation  des axes de recherche, mais ces textes programmatiques ont pour objet d'éclairer les objectifs scientifiques de l'équipe et doivent au fil du temps permettre "l'accrochage" d'initiatives tant au sein des axes que du laboratoire. La rubrique "Actualités" a pour fonction d'éclairer nos visiteurs sur l'avancement de nos travaux et le "Mode d'emploi du site" de permettre à ceux-ci de se répéerr mais peut-être plus encore à nous permettre d'évoluer. Nous avons tout à fait conscience de disposerr avec Internet d'un nouvel support d'écriture et de lecture et nous sommes également tout à fait conscient de découviri et d'expérimenter cette nouvelle "grammaire". Les réactions des nos visiteurs nous aideront à perfectionner notre site.La rubrique baptisée un peu pompeusement "Créations" répertorie les initiatives ou projets (base de sonnée en ligne, pré-publications, etc.) qui matérialisent notre volonté de faire de l'Internet un réel support scientifique, un outil intégré à nos méthodologies. 
Tel qu'il est maintenant conçu, le site est pourvu d'une architecture qui  repose sur quatre grands piliers, qui ne sont encore pour le moment que très inégalement ébauchés : des renseignements factuels, une description des programmes de la formation, régulièrement mise à jour, des informations scientifiques, bases de données ou prépublications, et enfin les pages personnelles des membres de la formation. 

Les bases de données

La prosopographie et ses à-côtés
les bases HP et OPUS
Ce sont à l'origine deux bases sous format DBF (exploitables sous DBase ou sous Access), à travers lesquelles est désormais permis l'accès direct au dictionnaire des auteurs anglais actifs dans le domaine de l'histoire et du politique (voir p.00). Ce dictionnaire contient des notices détaillées pour 2202 auteurs et 13174 euvres et il y a donc deux bases de données, l'une pour les auteurs, HP, l'autre pour les euvres, OPUS. Seules les euvres des auteurs non retenus dans la base et dont la notice est néanmoins consultable ne sont pas pour le moment mis en ligne. Le texte du dictionnaire peut être lu de façon séquentielle, mais cela n'est guère attrayant sur internet aussi avons-nous privilégié la recherche. L'interrogation peut partir d'un nom, si l'on connaît le nom d'un auteur (une liste alphabétique des auteurs avec, ou elle peut partir d'une euvre, si l'on connaît le titre d'une euvre. Mais plus généralement, elle permet l'interrogation à partir de critères qui correspondent aux variables des deux bases de données, variables dont la liste est également consultable : par exemple, on peut définir une plage chronologique, puis rechercher les auteurs historiens qui sont aussi actifs dans le champ de la médecine, nés dans le Yorkshire et ont étudié à Oxford. On obtient une liste de noms d'auteurs, dont on peut alors directement consulter les notices dans le dictionnaire. La même opération peut être faite pour les euvre : on peut ainsi rechercher toutes les pièces de théâtre qui concernent l'histoire d'une période passée de l'histoire de l'Angleterre, ou celles écrites en latin qui traitent de l'histoire sainte.
Sur le plan informatique, la solution proposée et mise en euvre par Jean-Claude Bergès a été d'utiliser le logiciel de base de données MySQL et le langage de commande PHP3 pour l'interrogation des données qui lui ont été transmises, après que Christine Ducourtieux ait effectuée leur mise sous format HTML. La première version qui tourne encore en février 2001, sera remplacée dès que possible par la nouvelle version qui présente deux différences majeures : les informations sur lesquelles se font les tris ne sont plus codées, mais apparaissent en clair, ce qui permet de se dispenser des menus déroulants qui alourdissaient l'interrogation dans la formule précédente ; surtout, les 13174 euvres ont été numérotées individuellement, ce qui permet leur adressage direct : c'est ce qui permet désormais de travailler sur les euvres aussi bien que sur les auteurs.
Sur le plan des structures, nous n'envisageons pas, hormis l'amélioration de l'interface utilisateur, de nouvelles modifications, si ce n'est de permettre la recherche directe sur le texte même du dictionnaire, par exemple, chercher le mot "Gascogne" ou le mot "hérésie" dans l'ensemble du dictionnaire. Les développements sont à attendre du côté des liens : tout d'abord, les liens avec MEDITEXT permettront l'accès aux textes qui figurent dans cette base et non dans le dictionnaire (où ne figurent, à deux ou trois exceptions près, que les sermons et discours parlementaires). Sur le plan technique, ce sera fait par une variable supplémentaire de la base OPUS, qui contiendra l'adresse précise du texte. Dans un avenir plus lointain, des liens seront avec les bases en cours de réalisation sur les propriétaires de manuscrit et sur les manuscrits et leur description.

 la base Paris
Le travail sur cette base, interrompu depuis 1997, a repris cette année, à l'occasion d'une recherche ponctuelle sur les universitaires originaires des Pays-Bas, et dans la cadre du travail pédagogique de formation aux bases de données entrepris dans le cadre de l'UV de licence Histoire et Informatique (voir infra) : j'ai réalisé une base type DBase à partir des dictionnaires de Mgr. Glorieux et des tomes I-III du Cartularium Universitatis Parisiensis et des tomes I-III de l'Auctarium, tandis que les étudiants ont réalisé le même travail, mais plus poussé, sur les tomes IV-VI de l'Auctarium, sous la conduite d'Emmanuel Bonin, Alain Dallo et Giulio Romero. L'objectif est ensuite, avec les mêmes logiciels que ceux utilisés pour HP, de relier cette base au texte du dictionnaire prosopographique. La réalisation dépendra cependant avant tout de l'avancement du travail sur ce dictionnaire, très ralenti pour le moment.

MEDITEXT
L'enregistrement des textes a commencé dès les débuts de notre formation, d'abord sur cartes perforées, puis maintenant sur micro-ordinateur. Cela a pendant une longue période été le premier investissement de notre formation, mais aujourd'hui, la plupart des textes qui sont enregistrés le sont soit par nous-mêmes, soit par des étudiants dans le cadre de DEA ou de maîtrises, ce qui permet d'élargir le corpus des textes dont nous disposons sans dépenser nos crédits de recherche. En contrepartie, il nous est impossible de les communiquer tant qu'ils font l'objet d'un travail de maîtrise, de DEA ou de doctorat. 
Encore faudrait-il que nous ayons les moyens de les nettoyer par des relectures et des corrections attentives, de les organiser en corpus, et de les mettre en ligne sur le réseau. Ce travail est en effet très lourd : par exemple, les textes qui ont été saisis sur cartes perforées comportent encore un adressage à chaque ligne, qui est évidemment un obstacle infranchissable pour les logiciels plus modernes comme PISTE ou comme HYPERBASE qui traitent ces codes comme s'ils étaient des mots du texte. Nous avions essayé de rationaliser la conservation de ces textes en créant, en coopération avec Lucie Fossier de l'IRHT et René Pellen du CESCM, un centre de conservation et de distribution des textes enregistrés sous format numérique. C'est pour ce projet que le nom de MEDITEXT avait été forgé. Celui-ci n'ayant pu aboutir, faute de moyens, nous nous efforçons donc de tenir à jour du mieux que nous pouvons le catalogue des textes enregistrés et de maintenir ces textes « vivants », ce qui est déjà en soi un assez lourd travail. Mais pour gérer cet ensemble comme une banque et distribuer régulièrement les textes, comme cela serait souhaitable, nos moyens sont dérisoires et il faudrait au moins, dans un premier temps, que nous disposions de crédits de vacation.
On trouvera le catalogue du contenu de MEDITEXT en annexe. Il faut ici être bien clair sur nos objectifs : les textes ne sont pas "édités", ce ne sont pas des copies pures et simples de textes imprimés, qu'ils soient disponibles ou pas. Ce sont des textes de travail, destinés principalement à la statistique lexicale : la ponctuation et la typographie ont été modifiés pour permettre le traitement sous Hyperbase, parfois même ces modifications ont été étendues à l'orthographe. L'appareil critique a été entièrement supprimé, les découpages modifiés. Ces textes ne peuvent évidemment être ni reproduits, ni même cités à partir de notre site : ils doivent toujours l'être à partir des éditions originelles, sauf quand bien sûr il s'agit de textes inédits. Ils sont donc avant tout destinés à permettre des comptages et des recherches de contexte.

Le développement de CD-ROM et les revues en ligne
L'intérêt de l'équipe pour le CD ROM a conduit Jean-Philippe Genet et Giulio Romero à organiser en novembre 1996 dans le cadre de l'Association Française pour l'Histoire et Informatique un colloque qui a été publié en 1997 sous le titre d'Histoire et Informatique III. Le développement du CD ROM Méditerranée dans le cadre du projet SOCRATES avec l'Université de Pérouse a occupé une partie de notre temps, mais la grande nouveauté est aujourd'hui le projet de réaliser des "CD-Rom-Livres" proposé au Conseil de Laboratoire par Matteo Roccati : nous avons certes hésité devant les difficultés administratives prévisibles, mais nous avons finalement décidé de nous lancer dans ce projet.

Metrica et la Josephina (Matteo ROCCATI)
Le programme METRICA (cf. Rapport 1997) permet de scander des hexamètres en utilisant les textes édités disponibles et, à partir des vers scandés, de constituer deux bases de données : l'une, métrique, comportant les différentes formes de réalisation d'un vers, l'autre prosodique, comportant l'index des termes du texte avec l'indication de la scansion. Les bases de données ainsi constituées permettent de vérifier aisément les habitudes d'un auteur et les normes qu'il suit, données intéressantes pour déterminer les manuels utilisés, les auteurs de référence, les influences culturelles, etc. et, par conséquent, l'évolution des milieux culturels. Pour les auteurs de l'époque, en effet, la poésie latine est un domaine prestigieux, où la connaissance directe des auteurs classiques a une grande importance, d'où la valeur d'indicateur que la prosodie et la métrique représentent pour nous. 
Afin de rendre exploitables dans les meilleures conditions possibles les bases de données, leur publication sur cédérom a été prévue. Chaque cédérom est conçu comme un ouvrage pour fournir toute garantie de fiabilité critique : l'introduction présente les euvres et la tradition, ainsi que les critères adoptés dans l'établissement du texte ; suivent : le texte critique, si celui-ci n'a pas été publié ailleurs, le texte avec l'indication complète de la scansion, l'index des termes avec l'indication de la quantité prosodique et le renvoi à toutes les occurrences, la liste des différentes réalisations de l'hexamètre avec l'indication des vers où elles apparaissent. 
Ces données sont en format PDF, donc imprimables si l'on souhaite en disposer sous forme de volume, mais, grâce à leur format, elles sont exploitables directement à l'écran : en naviguant dans le texte de l'ouvrage, par quelques mouvements de souris, il est possible de repérer les scansions, les contextes, la récurrence des formes, etc. à partir d'un terme, une scansion, un vers, etc. Les données étant « exportables », il est également possible de constituer des dossiers en fonction de ses propres exigences. En outre, pour permettre à l'utilisateur tout traitement direct, est fourni dans le cédérom le texte (utilisé pour la scansion) en format ASCII, sans coupures ni caractères hétérogènes, et deux bases de données en format EXCEL, l'une contenant les entrées de l'index prosodique, l'autre contenant la table des formes métriques.
Le premier cédérom, consacré à la Josephina de Jean Gerson, est prêt à être commercialisé, un deuxième cédérom contenant les textes de Laurent de Premierfait et Robert Blondel est en préparation.
Sont envisagés d'une part l'enrichissement progressif des bases par la scansion et la mémorisation de nouveaux textes, d'autre part l'adaptation du programme pour l'extension du traitement à d'autres vers que l'hexamètre (en premier lieu le distique élégiaque).
Le CD-ROM et les bases de données de type PROSOP (J.-Ph. GENET)
Une première tentative de mise sur CD-ROM des données stockées en format SDF en vue des traitements sous PROSOP, menée par un groupe d'étudiants de l'IUT d'informatique de Vélizy, dépendant de l'Université de Saint-Quentin en Yvelines, n'ayant pu être menée à son terme, nous envisageons, dans la lignée du projet de Matteo Roccati, de préparer des CD-ROM contenant les bases PARIS et HP en format PDF, non pour une exploitation de type base de données, mais pour la lecture ou l'impression individuelle.
Le CD-ROM de Pampailly (Paul BENOÎT)
Le CD-ROM sur la mine de Pampailly, qui doit permettre la diffusion des connaissances recueillies au cours de 15 ans de recherches est prêt mais nous nous heurtons pour le moment à des problèmes de diffusion.
Des revues en ligne (Giulio ROMERO et Paul BENOÎT)
Giulio Romero a commencé à mettre en ligne les numéros déjà édités de Mémoire vive, la revue de la branche française de l'Association Histoire et Informatique, tandis que Paul Benoît travaille à un projet de revue en ligne dans le domaine de l'archéologie médiévale.

Recherche et enseignement : le PIRH (pôle informatique de recherche historique)
L'établissement de liens étroits entre enseignement et recherche est l'une des caractéristiques du LAMOP mais ce n'est nulle part plus vrai que dans le cas de l'informatique. Les choix méthodologiques de la formation se sont très vite traduits au niveau de la pratique pédagogique, et ceci dans un cadre qui a rapidement dépassé celui de la médiévistique : c'est ainsi tout un cursus d'histoire et d'informatique qui s'est développé à Paris I, assorti d'une action de recherche pédagogique à l'Université (SORBO) et au plan international (projet SOCRATES avec Pérouse). L'équipe qui assure le développement de ces activités est constituée par les trois enseignants d'informatique pour les historiens, Emmanuel Bonin, Alain Dallo et Giulio Romero (à titre de conseillers scientifiques) ainsi que, pour l'Internet, Christine Ducourtieux, avec un groupe de doctorants et d'étudiants de haut niveau, parmi lesquels Jean-Nicolas Rondeau, par ailleurs responsable du site internet du GDR Gerson, et Cécile Alari. C'est à Giulio Romero, que revient l'idée de constituer le PIRH : c'est pour qu'il reste intimement lié à la recherche, condition sine qua non de son développement, que j'ai tenu à ce qu'il soit, pour le moment du moins, agrégé au LAMOP, dont son projet est issu.

La création d'un cursus d'informatique pour les historiens
La formation à l'informatique pour les historiens m'est apparue très tôt comme une nécessité et c'est depuis 1975 qu'existe à Paris I une UV de licence d'histoire et d'informatique. A partir de cette UV a pu se développer un cursus complet, ce qui a justifié le recrutement des enseignants qui se regroupent donc aujourd'hui au sein du PIRH. L'enseignement est assuré par Jean-Philippe Genet et par les trois PRAG membres du PIREH, Giulio Romero, Alain Dallo et Emmanuel Bonin, ainsi que par un nombre variable d'intervenants extérieurs pour l'UV de première année de DEUG (6 pour l'année 2000-2001). Une UV d'informatique pour les historiens est désormais obligatoire en première année de premier cycle, à raison d'une heure de TD par semaine tout au long des deux semestres. Depuis octobre 2000, une UV optionnelle de deuxième année existe, l'étudiant pouvant choisir de se spécialiser en statistique ou en documentation. Le premier cycle permet l'acquisition des savoirs informatiques de base ; c'est une sorte d'alphabétisation, qui permet aux étudiants de faire connaissance avec les logiciels de base mais leur permet aussi de découvrir ce qu'est une base de données (notions de fichier et de métasource).
 En second cycle, l'UV de licence qui est à l'origine de tout existe toujours : elle est optionnelle, mais une fois choisie, elle fait partie des matières fondamentales, au même titre que les grandes périodes historiques, avec un cours d'une heure et un TD de deux heures par semaine. Comptant 6 TD et 91 étudiants inscrits en 2000-2001, l'informatique est l'UV de science auxiliaire la plus prisée. les deux domaines essentiels qu'elle recouvre sont d'une part la création et la gestion des bases de données (logiciel ACCESS), et d'autre part la lexicologie historique (logiciel HYPERBASE). Pour les deux domaines, une formation aux statistiques historiques - chi deux, corrélation et régression, et surtout analyse factorielle des correspondances) est assurée (logiciels EXCEL et TRIDEUX). Une pédagogie particulière a été développée pour cette UV : l'enseignement magistral est réduit au maximum, et les travaux dirigés visent à mettre l'étudiant en position de chercheur responsable de ses choix et de sa stratégie. C'est véritablement "un enseignement par la recherche", l'étudiant passant près de la moitié de son temps à construire une base de données (données éventuellement textuelles, s'il choisit de travailler sur un corpus de textes), tout en participant à un travail collectif de saisie et de mise en forme sur l'une des bases de données de l'équipe (en l'occurrence la base PARIS).
En troisième cycle (maîtrise, DEA et doctorat), des séminaires spécifiques à chaque périodes sont proposés pour aider le jeune apprenti chercheur à intégrer l'informatique à son travail. Des séances hebdomadaires ou bi-mensuelles de deux heures sont complétées par plusieurs journées complètes de formation dans l'année. Emmanuel Bonin assure la formation pour l'histoire ancienne, Jean-Philippe Genet pour la médiévale, Giulio Romero pour l'histoire moderne, et Alain Dallo pour l'histoire contemporaine. Christine Ducourtieux assure pour sa part une initiation à la recherche documentaire sur Internet pour les quatre périodes, et plus particulièrement des journées de conférence et de formation, comme par exemple celle organisée en novembre 2000 sur la cartographie historique. L'enseignement est fait sous la forme de séminaires, de stages d'initiation aux logiciels, et d'assistance sur mesure, notamment pour les doctorants.
Au terme de ce parcours, l'étudiant s'est non seulement familiarisé avec l'outil informatique, mais a aussi approfondi ses connaissances et sa pratique dans le domaine parfois pointu des bases de données informatisées, l'analyse des données, la lexicométrie, la recherche documentaire, notamment sur internet, ou encore l'utilisation de l'image et la maîtrise des CD-ROM.

 L'enseignement de l'histoire à distance
 - projet SOCRATES avec Pérouse (J.-Ph. GENET et G. ROMERO)
Nous nous sommes engagés dans un projet de recherche de didactique de l'histoire dans le cadre du programme européen SOCRATES depuis 1995 avec la Faculté de didactique de l'Université de Pérouse (professeur Maria Cristina Giuntella). Des collègues d'autres universités (notamment Luigi Caiani de l'Université de Rome et Armando Brusa, de l'Université de Bari) participent également à ce projet. Pour notre part, nous avons en collaboration avec deux collègues de l'UFR de Didactique de Paris VII, Marie-Christine Backès et Isabelle Gonon, construit un CD-ROM expérimental pour la question d'histoire médiévale du nouveau programme de seconde, la Méditerranée au XIIe siècle. Ce CD-ROM a fait l'objet d'une présentation à Pérouse en 1999. Sous le contrôle de Giulio Romero, Cécile Alari a également réalisé un précieux recensement des formations informatiques pour les enseignants du secondaire, travail qui a été présenté par Giulio Romero et Emmanuel Bonin à Pérouse en septembre 2000. Nous avons l'intention de poursuivre ce programme, notamment en développant le problème de l'exploitation à distance des bases de données historiques, qui est l'un des éléments du projet SORBO.
- projet SORBO (Emmanuel BONIN, Alain DALLO, J.-Ph. GENET, Giulio ROMERO)
SORBO est un projet qui est né dans le cadre de l'UV de licence Histoire et Informatique et qui a d'abord été développé par Andrea Damini, aujourd'hui ingénieur informatique auprès de la Commission Européenne. L'idée de départ est de fournir un matériel pédagogique prêt à l'explotitation informatique pour les enseignants.. Dans un premier, temps, ce système permet d'interroger à distance des bases de données rédigées soit sous DBase ou Access, soit sous PISTES (logiciel développé par le CNDP et l'INRP). Seule la fonction DBase a, pour le moment, été réalisée par Andrea Damini. Il s'agit d'interroger à distance (consultation des données ; sélection et recodage des données ; réalisation d'une analyse factorielle par un module logiciel dérivé du TRIDEUX de Philippe Cibois qui a eu la gentillesse de nous communiquer son programme source) des bases réalisées par des chercheurs, en l'occurrence par des étudiants. Nous conservons ainsi, documentées par leurs auteurs, les bases constituées par tous les étudiants de maîtrise (même si elles sont constituées avec un autre logiciel que DBase, comme 4D, Filemaker, etc...) et les différents corpus lexicaux, avec l'espoir que SORBO continuera à être développé : il y a là une véritable mine pour l'enseignement secondaire. Il convient cependant de remarquer que tout ce travail d'archivage et de gestion administrative de bases de données est fait de façon très acrobatique, et il faudrait que nous puissions bénéficier d'une aide pour la mise en ligne des centaines de bases dont nous disposons. Personne n'ayant vraiment beaucoup de temps à consacrer à ce travail. Nous souhaiterions ici bénéficier d'une aide spécifique du Ministère de l'Education Nationale, peut-être dans le cadre de la formation des enseignants du secondaire aux nouvelles technologies.

le 27 juin 2001